Mickael Guigou, Luc Abalo, Hugo Descat... Tous ces joueurs font souvent rêver les plus jeunes, bien souvent parce qu’il joue à un poste qui est spectaculaire ! Ailier gauche comme ailier droit ils sont à la conclusion de nombreuses contre attaque et de buts dans des angles impossibles. Pendant des années on a cherché des petits joueurs, très rapides pour mettre sur ce poste, mais est ce vraiment ce qu'il faut? Je ne crois pas plus à ces exigences de taille, alors qu'est ce qu'il faut faire pour devenir un bon ailier?
1. Développer son poignet
Pour moi c'est LE point fort d'un ailier, parfois c'est naturel, d'autres fois non, mais pour aller vers le haut niveau c'est aujourd'hui impératif d'avoir un "poignet". Au début de sa formation, Dylan Nahi n'avait pas naturellement de facilité sur ce point et il a du passer des heures à le travailler. Certains disaient "ça n'est pas un ailier il n'a pas de poignet". Ils n’avaient pas complètement tord, sauf qu'à force de travail technique, de tirs et de tirs et encore de tirs, Dylan a réussit à développer cet aspect de son jeu et est en train de devenir un des meilleurs ailiers au monde.
2. Développer son explosivité
Inné chez certains par leur qualité de pied naturelle, beaucoup moins chez d'autres, l'explosivité est essentielle chez l'ailier au handball et se travaille. Même si il y a une grosse part de génétique, vous pouvez la développer: pliométrie basse et haute, travail de pied (exercice d'athlétisme), gainage, que vous ayez ou non cette qualité d'explosivité naturelle sur le bas du corps vous devez passer du temps à la développer.
Uwe Gensheimer, un poignet hors du commun !
Vous pouvez vous servir du programme "explosivité" dispo sur le site, suivre les vidéos Instagram, ou demander conseil à votre entraîneur, mais vous ne pouvez pas mettre cette qualité physique de côté. Vous devez être capable de sauter avec 1 à 2 appui maximum pour fixer le gardien, donc être le explosif possible.
3. Améliorer SES vitesses
Vitesse de réaction, vitesse de départ, vivacité, toutes ces qualités de vitesse doivent être améliorées.
Pour être un bon ailier vous devez partir vite en contre attaque, donc réagir à des signaux (visuels, sonores) et comme toute qualité physique cela s'entraîne, ne restez pas seulement sur l'entraînement de la vitesse en ligne droite.
Travaillez également ce qu'on appelle la "vivacité", c'est "l'expression pilotée de l'explosivité dans des actions et déplacements du joueur en réponse aux signaux de l'environnement" d'après Frédéric Aubert. C'est à dire la capacité à aller vite dans toutes les actions individuelles du handball.
Pour ceux qui veulent aller plus loin, je vous recommande cette vidéo de Frédéric Aubert, préparateur physique de l'équipe de France de Basket et de Football, qui explique en détail la vitesse/vivacité en préparation physique
4. Maitriser toutes les formes de tirs
Roucoulettes, Chabala, lobe... Vous devez tout maîtriser ! Entraînez-vous chez vous, aux entraînements, après l'entraînement, si vous voulez devenir le meilleur tant que tous ces gestes ne sont pas maîtrisés vous devez les répéter encore et encore.
Quand aux formateurs, ne bridez pas vos jeunes si ils essayent ces tirs, apprenez leur à les faire au bon moment plutôt..
5. Devenez le meilleur défenseur
Bien trop souvent mis de côté par les ailiers, et encore plus par les jeunes, savoir défendre et être un bon défenseur est pourtant essentiel.
Si vous êtes joueur(se), passez en défense dès que l'entraîneur demande un(e) volontaire, si vous êtes formateur, faîtes défendre vos ailiers à tous les postes, ils en tireront beaucoup de bénéfice.
Formateurs, ne bridez pas vos joueurs si ils essayent des tirs, apprenez leur plutôt à les faire au bon moment
Fini l'ailier qui sert de plot en n°1, aujourd'hui les ailiers doivent pouvoir défendre en n°1, en n°2, voir n°3 pour les plus grand (comme Raphael Caucheteux le meilleur buteur de la Starligue), vous devez savoir dissuader, harceler, intercepter, gêner, contrer...
Vous l'aurez compris devenir un bon ailier, comme tous les autres postes, demande beaucoup de travail, beaucoup de travail individuel que vous pouvez faire seul, chez vous et aux entraînements. "Les rêves ne se réalisent pas forcément, mais le travail finit toujours par payer"
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