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5 conseils pour impliquer ses joueurs(ses) dans une décision


management handball, entraineur handball

Michel (j'ai pris un prénom au hasard) a cogité tout le week end depuis le dernier match : 42 buts pris avec un gardien qui fait 14 arrêts c'est trop ! Il a une décision importante à prendre au sujet de la réorganisation de la défense. Cette décision aura beaucoup d'impact sur l'équipe et la suite de la saison.

Michel a consulté ses conseils habituels et commence à se faire une idée sur le sujet. mais il n'en a pas encore parlé à son équipe et il s'interroge. Annoncer la décision à l'équipe ? Lui demander son avis ? Décider tous ensemble ? Explorons avec Michel les différentes pistes qui s’offrent à lui.



Annoncer sa décision à l'équipe


Michel est l'entraîneur de l'équipe, il est légitime pour prendre les décisions.

Avantages : simplicité et rapidité ! Il réunit son équipe, explique le contexte, annonce qu'il a choisit de passer en défense 1/5 et les actions qui vont en découler.


Inconvénients : Michel connait son équipe et imagine les réactions. Certains(nes) vont être enthousiastes, d’autres plus réticents(es). Il va devoir faire le « Service Après-Vente » de sa décision pour lever les réticences. A chaque entraînement sur cette nouvelle défense, il faudra qu’il soit le moteur principal pour que ça avance et l’équipe suivra. Le nouveau projet défensif va reposer sur ses épaules.


Demander l'avis de l'équipe


Michel a envie de partager cette décision importante. Il souhaite connaitre l’avis de chacun(e) avant de trancher.

Avantages : chacun(e) va pouvoir s’exprimer. Ça lui permettra de sonder les joueurs(ses) de l’équipe sur leurs envies, leurs avis, leur « maturité » … C’est une source précieuse d’informations.


Inconvénients : que fera Michel s’il n’est pas d’accord avec les idées émises (les joueurs(ses) veulent rester en 0/6 mais passer en zone...)? Et dans l’autre sens : quelle sera la réaction des joueurs(ses) si le choix final n’est pas le leur ? Michel s’interroge sur les limites du « Nous parlons, je décide. » et se demande si le jeu en vaut la chandelle, s’il doit « perdre » du temps avec ça.



Décider tous ensemble


Michel peut aussi aller jusqu’au bout de la démarche et décider ensemble. Il est à la fois attiré par la puissance de cette réflexion collective et appréhende le résultat. Pas évident de lâcher prise.


Avantages : la puissance du collectif sur le résultat et la motivation !


Inconvénients : Michel se demande où placer le curseur dans la prise en compte de l’avis de son équipe. « Nous parlons, nous décidons ? » d’accord mais comment ? Comment gérer les avis divergents entre ceux(celles) qui seront moteurs sur cette nouvelle défense et ceux(celles) qui freineront ? Michel sait qu’il va devoir consacrer du temps et de la pédagogie à ce processus de décision.



Comme tout changement, impliquer son équipe peut faire peur, voila 5 conseils pour impliquer ses joueurs(ses) dans une décision.



1. Écoutez


D’abord, s’écouter soi-même « ai-je vraiment envie de partager cette décision ? ». Et puis, écoutez votre équipe. Vous savez instinctivement – pour les côtoyer tous les jours – si votre équipe est mure, a envie de cette expérience et de partager les décisions avec vous. Et s’il vous reste quelques doutes, parlez-en avec 1 ou 2 joueurs(ses) de confiance pour savoir ce qu’ils en pensent.


ecoutez vos joueuses


3. Procédez avec méthode


Prenez un peu de temps et de recul pour préparer votre plan de bataille. Il existe différentes façons pour présenter un projet et demander l’avis d’un groupe (intelligence collective, brainstorming, discussion ouverte). De même, il existe différentes façon de décider ensemble (majorité, consensus, consultation, consentement…). Vous choisissez votre façon de jouer cette partie et vous l’expliquez à votre équipe.



4. Traitez les objections


Pour lever les peurs et les réticences, sinon c’est un passage en force. Les membres de l’équipe convaincus du projet sont des atouts sur lesquels vous devez vous appuyer. N'hésitez pas à ouvrir le débat, et surtout à être sur que les joueurs(ses) disent vraiment ce qu'ils(elles) ressentent et ne se cachent pas derrière l'effet de groupe.



Et si on changeait de défense ?



5. Allez-y pas à pas


Si vous avez peu d’expérience sur le sujet, ne commencez pas avec le partage d’une décision importante ! Commencez plus modeste et surtout très concret : sur des enjeux où vos joueurs(ses) vont s’identifier. Par exemple : l’organisation d’un barbecue toutes les 2 semaines, la collation du prochain déplacement ou l’organisation des prochains jours de repos. L’objectif est d’habituer votre équipe – et vous avec – à décider ensemble.



6. Osez le changement!


Le premier frein est souvent l’habitude de l'entraîneur et l’image qu’il se fait de son rôle. Si vous savez éviter le piège de la parole inutile, alors pour le reste faites-vous confiance et lancez-vous ! Les bénéfices à la clé sont immenses.



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