faire
Beaucoup d’entraîneurs doivent concilier obligations familiales, travail et activité handball. Et il est bien sûr déjà arrivé de ne pas pouvoir se rendre présent le jour du match, pour diverses raisons. La première chose à faire – à condition de savoir à l’avance que l’on ne pourra pas être sur le banc le jour J – est de l’annoncer au groupe en début de semaine. Et d’en expliquer le motif, par souci d’honnêteté et de transparence. Dans le cas où cette absence pour le match va de pair avec la dernière séance hebdomadaire, il convient à mon sens de déterminer son thème en concertation avec le staff, afin de commencer à l’impliquer totalement. (ceci ne sous entend pas qu'il ne faut pas impliquer le staff pour le reste des séances en temps normal...)
S'agissant du match à proprement parlé, il apparaît essentiel de rappeler en amont à vos joueurs(ses) que, même si c’est vous qui avez choisi le 7 de départ, les consignes données et les mots prononcés par votre adjoint(e) pendant la partie auront la même importance que les vôtres. C’est à lui(elle) également d’effectuer les ajustements tactiques souhaités en fonction du déroulé du match.
Savoir déléguer, une des forces de Claude Onesta
Pas question de lui interdire formellement de faire ceci ou cela alors que l’on ne sera pas présent sur le banc ! C’est un message de confiance à faire passer aussi bien auprès de votre staff que de vos joueurs(ses). L’espace de 60 minutes, vous n’êtes tout simplement plus l’entraîneur de cette équipe. Et pas question là encore d’intervenir à distance, vous n'aurez pas tous les tenants et aboutissants de ce qui se passe sur le terrain. Un tel comportement serait néfaste, tout comme il serait mal venu de reprendre les reines en cas de retour plus tôt que prévu près du banc. Ne rigolez pas, j'ai déjà assisté à ce cas de figure !! Ce qui n’empêche pas en revanche de demander à ce qu’on vous envoie un petit sms à la mi-temps pour vous tenir au courant de ce qui se passe…
Ne rigolez pas j'ai déjà assisté à ce cas de figure !!
En définitive, même si le fait de « lâcher » temporairement ses joueurs(ses) demeure un crève-coeur pour certains(e), c’est l’occasion je pense de faore un pas en avant dans le projet collectif. Et pour cause, la situation oblige à déléguer et à donner sa confiance, ce qui n’est pas toujours facile à faire pour certains(e)s, mais c'est pourtant en faisant ça que vous allez réussir à impliquer tout le monde dans la durée. On peut établir un parallèle ici avec le projet club qui ne doit pas être lié unilatéralement à une personne, mais doit pouvoir vivre et perdurer sans elle.
Cette situation est l’occasion pour le numéro un de démontrer et renforcer sa confiance envers son staff et donc, son adjoint. Cette vérité doit dépasser le cadre de ce contexte particulier, si le numéro un souhaite optimiser les actions menées directement par les membres de son staff. Le meilleur dans son domaine est Claude ONESTA ! Il a toujours dit haut et fort qu'il délégué à 100% à ses adjoints, et il a totalement raison. Qui voudrait s'impliquer entièrement dans une action si il sait qu'au final son avis ne comptera pas ? L’approche du numéro un conditionne le champ d’action et le niveau de responsabilité de son adjoint. Son investissement, sa confiance, sa capacité à créer de nouvelles choses, être source de propositions dépendent eux-aussi du climat créé par le numéro un.
Avec les enfants comme les adultes, l’adjoint(e) doit aller dans la même direction que le(la) n°1
Par contre, l’adjoint se doit d’être fidèle et solidaire. Il doit assumer les décisions prises collectivement pour que le staff, dans son intégralité, ne « fasse qu’un » face au groupe. C’est une forme de cohésion ! Les joueurs(ses) peuvent rentrer dans des jeux psychologiques avec les membres du staff et ces derniers doivent être en mesure de les désamorcer pour faire corps. Ces pratiques sont dans la nature humaine : les identifier et les traiter sont des compétences à part entière. Elles sont à inscrire au panel du(de la) « bon(ne) » adjoint(e)...
Comments