Le surentrainement est un des termes physiques les plus compliqués à définir car il remet en cause pas mal dans choses notamment chez les entraineurs amateurs. Lorsque vous proposez des entrainements physiques au handball, il doit y avoir une cohérence entre eux, une logique physique, de périodisation qui fait que les joueurs doivent progresser physiquement à minima dans le facteur travaillé (explosivité, vivacité, endurance…). Sauf qu’il arrive que l’effet inverse se produise, c’est le syndrome du surentrainement, nous allons traiter des symptômes qui le caractérisent, des causes, de la différence avec la surcompensation ainsi qu’une partie sur le repos inclus dans une préparation.
Qu'est ce que le surentraînement ?
Le syndrome de surentraînement est un excès d’entraînements qui amène le(la) handballeur(se) à voir, au final, ses performances physiques diminuer. Cela se traduit souvent par : « Je ne comprends pas, je m’entraine comme un fou mais j’ai fait moins bien que d’habitude ». Concrètement, le syndrome du surentraînement consiste à avoir un volume et/ou une fréquence et/ou une intensité d’entraînement trop important ! On le voit rarement dans le handball, plus dans des sports comme la course à pied ou le crossfit. Néanmoins il peut arriver chez les joueurs(ses) amateurs(ices) qui combinent plusieurs activités.
Il peut arriver chez les joueurs(ses) amateurs(ices) qui combinent plusieurs activités
Quels sont les syndromes du surentraînement ?
Ils sont objectifs ou subjectifs ce qui en fait un syndrome difficilement perceptible :
baisse du niveau de performance,
sautes d’humeur (irritabilité…),
sommeil perturbé (difficile à trouver),
infections plus fréquentes,
baisse (voire perte) de la motivation pour s’entrainer,
baisse de l’appétit,
blessure…
Comme le montre la liste (non exhaustive) ci-dessus, il y a différents leviers pour se rendre compte du surentraînement. Il ne faut cependant pas oublier de prendre en compte que chaque personne a également une vie privée et professionnelle : votre manque de sommeil ponctuel n’est pas forcément la cause d’un surentraînement mais peut-être d’une pression supérieure au travail. Ce symptôme n’est pas si simple à déceler…
Le symptôme principal qui est révélateur du surentraînement reste la baisse de la performance sportive. S’en suit un cumul de différents points tels que la perte de motivation + baisse de l’appétit + infection plus fréquente (petits rhumes…).
Quelles sont les causes du surentrainement ?
C’est assez simple en théorie : un entraînement non-adapté ! N’oubliez pas qu’un entraînement de handball doit être réfléchit, cohérent, respecter des règles de base et dans l’idéal, réalisé par un professionnel ! Tout ceci est théoriquement basique mais concrètement rarement appliqué.
Voici quelques causes :
charge d’entraînements (volume, fréquence et/ou intensité) trop importante,
récupération insuffisante,
augmentation trop rapide du volume, fréquence et/ou intensité d’entraînement,
alimentation non-adaptée…
Il n’y a pas de secret, la principale raison est la charge d’entraînement inadaptée qui peut aussi venir d’une période de repos mal appliquée (voire inappliquée).
L’alimentation n’est pas à exclure car combien de personnes couplent une préparation physique à un régime x ou y pour maigrir ? Une mauvaise alimentation entraine des déficiences, le corps n’a donc pas ce qu’il faut pour assumer la charge de travail et/ou une bonne récupération donc il baisse pavillon. Pour rappel, un régime doit être suivi par un professionnel et ne doit se faire lorsque votre corps est mis à contribution c’est-à-dire lors d’une préparation physique!
En théorie le surentraînement est un entraînement non adapté
Peut on soigner le surentrainement ?
Première chose importante, il n’y a pas de produits miracles, si vous êtes en surentraînement, c’est que votre corps se protège car vous lui en demandez trop.
En 1er lieu, une période de repos sera obligatoire pour permettre à votre corps de récupérer des x semaines d’entraînements inadaptés. Un rééquilibrage alimentaire est également à étudier avec des notions basiques mais tellement efficaces : légumes et fruits (de saison !), viandes maigres, poissons. Mangez à votre faim, sans grignoter entre les repas.
Des massages, étirements sont également intéressants pour que les muscles « se sentent à nouveau aimés ».
Enfin, respectez votre sommeil, couchez-vous tôt, ne prenez pas de somnifères ou autre pour vous aider. Un bon livre va vous distraire (mais pas de TV) et ainsi vous apaiser.
Surentrainement et surcompensation
Le surentraînement est donc (et pour résumer rapidement) une baisse de la performance venant d’un entraînement mal adapté (trop poussé).
La surcompensation est à l’opposé ce que l’entraînement doit amener : trouver le ratio volume / intensité / fréquence de l’entraînement permettant d’augmenter les capacités physiques, techniques et physiologiques séance après séance => les réserves énergétiques sont reconstituées à un niveau supérieur au niveau initial.
Comment gérer les périodes de repos ?
La différence entre le surentraînement et la surcompensation tient généralement à la période de repos. En effet, toute préparation en comprend plusieurs dont l’objectif principal est de permettre à votre corps de récupérer/assimiler des efforts endurés.
Une période de repos n’est pas à prendre au sens brut du terme : ce n’est pas une semaine « off » qui serait non bénéfique. Elle consiste en une baisse significative de la quantité d’entraînement mais également de l’intensité et de la fréquence. Ex : pour une prépa de début de saison au handball, cela peut être de passer de 4 à 2 ou 3 séances semaine.
Votre planning d’entraînement comporte différents blocs (PPS, PPG…) et il est généralement convenu qu’une semaine de repos s’intercale entre les blocs.
Le plus dur au handball, c'est que nous avons à faire à un groupe, que chacun encaisse différemment la charge d’entraînement, fait ou non des activités en dehors. L'idéal est donc d'échanger au maximum avec les joueurs et d'adapter individuellement la charge
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